Le 9 janvier dernier, le président de la République Française, Nicolas Sarkozy, s’est déplacé à Strasbourg pour inaugurer le Nouvel Hôpital Universitaire et présenter ses voeux aux personnels de santé. De nombreuses personnalités du monde médical et politique avaient fait le déplacement pour assister au dévoilement de la plaque inaugurale du NHC. Après une visite du service d’hépato-gastro-entérologie, le Président Nicolas Sarkozy accompagné du Professeur Jacques Marescaux s’est rendu au restaurant du NHC pour présenter ses voeux aux personnels de santé et annoncer la réforme de l’hôpital.
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La réforme des hôpitaux aura bel et bien lieu et c’est au comité des sages présidé par le Professeur Jacques Marescaux qu’il incombe aujourd’hui d’imaginer ce que seront les CHU de demain.
« Mesdames les Ministres,
Monsieur le Sénateur, Monsieur le Maire,
Mesdames et messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
(…)
La réforme de l’hôpital est une des mes priorités et une des priorités du Gouvernement pour 2009.
(…)
Il y a cinquante ans, presque jour pour jour, étaient promulguées les ordonnances qui devaient donner naissance aux centres hospitaliers et universitaires, les CHU.
(…)
En confiant à une structure unique, le centre hospitalier et universitaire, la triple mission de soins, d’enseignement et de recherche, l’ordonnance DEBRÉ a – ni plus ni moins – inventé le système hospitalo-universitaire tel qu’il fonctionne encore aujourd’hui.
(…)
Mais en cinquante ans, le monde a changé. La science médicale a progressé, elle est aujourd’hui beaucoup plus complexe, plus technique.
(…)
Vous mesurez, Mesdames et Messieurs, l’ampleur du problème et l’étendue de la tâche. C’est pourquoi j’ai voulu confier à un groupe de sages, présidé par le Professeur Jacques MARESCAUX, la mission de proposer un nouveau modèle pour les CHU cinquante ans après les ordonnances DEBRÉ. Jacques MARESCAUX, vous incarnez la triple mission d’enseignement, de recherche et de soins : vous apportez la démonstration qu’on peut être à la fois un chirurgien de renommée internationale, un remarquable enseignant et un grand chercheur. Avec le succès de votre Institut, l’IRCAD, vous apportez la preuve que le déficit de l’hôpital universitaire n’est pas une fatalité, bien au contraire ! Que bien conçus, bien gérés, les projets médicaux de nos CHU peuvent être source de rayonnement pour la France dans le monde, et devenir source de croissance et d’emplois en France.
En guise de feuille de route, je voudrais vous livrer, en les faisant miennes, ces paroles prononcées en 1973 par Robert DEBRÉ, qui considérait lui-même sa réforme comme inachevée et qu’il fallait aller plus loin : « Voulez-vous que je vous dise ce que je pense de ce problème (du CHU) ? Eh bien je pense qu’il faut une révolution. Il faut une réalisation tranchant absolument avec la situation actuelle ».
Je vous demande donc, cher Jacques MARESCAUX, de faire preuve de la même ambition pour nos CHU que celle du Professeur Robert DEBRÉ en 1958. Je vous demande ne rien laisser dans l’ombre. Il ne peut y avoir de sujet tabou, de domaine réservé des uns ou des autres, quand il est question de la santé des Français et de la première priorité de l’État en matière de recherche.
(…)
Vous l’aurez compris : mon ambition pour l’hôpital et pour l’hôpital universitaire est immense. Elle est à la hauteur du potentiel extraordinaire de compétence et d’engagement des femmes et des hommes qui y donnent le meilleur d’eux-mêmes. Je souhaite que l’hôpital soit le moteur du retour de la France au premier plan des Nations pour la solidarité, l’excellence et l’attractivité. »