Le 5 janvier 2012, l’équipe « Informatique et Imagerie Médicale » de l’IRCAD a été félicitée par Neelie Kroes, Commissaire Européenne chargée de l’agenda numérique, à Bruxelles.
L’IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif) a en effet initié et coordonné le projet PASSPORT (Patient-Specific Simulation and Pre-Operative Realistic Training) de juin 2008 à décembre 2011, qui vise à développer un « foie virtuel » pour aider les chirurgiens à planifier et réaliser des opérations du foie.
PASSPORT révolutionne la prise en charge chirurgicale des patients atteints d’une tumeur du foie en offrant une approche personnalisée et ciblée du traitement. Pour le Pr. Jacques, Marescaux, Président de l’IRCAD « il s’agit d’un progrès majeur pour la chirurgie mini-invasive qui constitue l’axe de recherche privilégié de l’IRCAD depuis la création de l’Institut. »
Le Pr. Luc Soler, responsable du département de recherche et développement en informatique de l’IRCAD, se félicite du succès du projet : « Ce foie virtuel offre au chirurgien une analyse préopératoire détaillée de la localisation de la tumeur pour une simulation et une planification du geste opératoire optimales, calquée sur les progrès réalisés en matière de simulation de vol dans l’aéronautique. »
Les premiers résultats du projet prouvent l’efficacité économique et les avantages indiscutables de la planification chirurgicale personnalisée. L’étape suivante consiste à diffuser ces logiciels dans les hôpitaux. Cette commercialisation représentera un premier jalon dans l’utilisation en routine clinique des résultats du projet PASSPORT. Concrètement, cela signifie qu’un chirurgien exerçant n’importe où dans le monde sera en mesure d’utiliser ce modèle, de l’adapter aux besoins de chaque patient et de réduire considérablement le coût de chaque opération.
D’un budget de 5,4 Millions d’Euros, PASSPORT est le fruit d’une collaboration exemplaire entre la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse.
La Commissaire européenne Neelie Kroes a adressé ses compliments à l’IRCAD pour ce projet qui « est une avancée décisive qui permettra d’améliorer le diagnostic et la chirurgie, et de contribuer à sauver des vies ».